Mobilité : les deux principaux types et leurs caractéristiques spécifiques

23 août 2025

Le télétravail massif n’a pas réduit la congestion urbaine comme anticipé par certains experts. Les déplacements pendulaires persistent sous des formes variées, tandis que les flux liés aux loisirs et aux achats continuent de croître.

L’essor des solutions partagées contraste avec la prépondérance de l’autosolisme, révélant un écart entre les discours publics et les habitudes réelles. Les politiques incitatives peinent à inverser des dynamiques solidement ancrées dans les territoires et les modes de vie.

A voir aussi : Limites des voitures électriques : pourquoi ne sont-elles pas la solution ?

Comprendre la mobilité au quotidien : enjeux et réalités

La mobilité au quotidien conditionne l’accès à l’emploi, aux soins ou à l’éducation. Deux logiques dominent ce paysage : la mobilité professionnelle et les mobilités actives. Elles s’entrechoquent entre exigences économiques, équité sociale, et impératif écologique.

Qu’englobe-t-on sous mobilités actives ? Marcher, pédaler, rouler à trottinette ou glisser en skateboard. D’abord un effort physique, mais pas seulement. Leur essor repose sur une réflexion globale autour de l’accessibilité et de l’inclusion. La loi LOM (2019-1428) et le code des transports (art. L. 1271-1) entérinent leur place dans l’espace public et rappellent aux collectivités leurs missions en matière d’infrastructures.

A lire en complément : Différents types de véhicules hybrides et leurs caractéristiques

Pourtant, nombreux restent ceux qui, du fait d’un handicap ou d’une mobilité réduite, peinent à profiter de ces avancées. La mobilité inclusive vise l’autonomie pour tous. Plusieurs textes, de la loi de 2005 à la loi LOM, en passant par le code de l’action sociale et des familles (art. L. 114-1), posent ce principe. Mais la réalité s’avère plus nuancée. Fauteuils roulants, vélos adaptés, trottinettes électriques transforment le paysage urbain, sans gommer les obstacles du quotidien.

Mobilité et enjeux sociétaux

Voici quelques grands enjeux qui traversent la question de la mobilité :

  • Protection du climat : les mobilités actives permettent de réduire les émissions et de consommer moins d’énergie.
  • Autonomie individuelle : quand l’accessibilité devient réelle, chacun peut choisir son mode de déplacement.
  • Équité territoriale : l’inégale répartition des aménagements souligne la profondeur des fractures sociales et territoriales.

On ne parle donc pas seulement de moyens de transport : la mobilité porte un projet collectif, entre exigences réglementaires, aspirations citoyennes et nécessité de justice.

Quels sont les deux grands types de mobilité et en quoi diffèrent-ils ?

La mobilité recouvre le déplacement, qu’il s’agisse de bouger physiquement ou d’évoluer dans sa trajectoire professionnelle. Deux axes structurent cette réalité : la mobilité professionnelle et les mobilités actives. Chacune répond à ses propres enjeux, contraintes et leviers.

La mobilité professionnelle se traduit par des changements de poste, de missions ou de lieu de travail. On la retrouve sous deux formes : mobilité interne (au sein d’une même organisation) et mobilité externe (vers un nouvel employeur). La mobilité interne prend elle-même différentes expressions :

  • Mobilité verticale : progression dans la hiérarchie, via une promotion.
  • Mobilité horizontale : changement de poste à niveau similaire.
  • Mobilité fonctionnelle : passage vers un autre métier.
  • Mobilité transversale : changement de service, sans modifier le niveau hiérarchique.
  • Mobilité temporaire : affectation ponctuelle à une nouvelle fonction.

La mobilité externe suppose, elle, un nouvel environnement professionnel, souvent pour relever de nouveaux défis ou après une restructuration.

Face à ce premier univers, les mobilités actives, marche, vélo, trottinette, skateboard, misent sur l’effort physique. Elles favorisent la protection du climat et l’accessibilité, notamment pour les personnes à mobilité réduite, lorsque les infrastructures sont au rendez-vous. La loi LOM et le code des transports posent un cadre pour leur développement, tout en soulignant l’exigence d’adapter l’espace public pour garantir l’égalité d’accès.

Plutôt que de s’opposer, ces deux types de mobilité s’entrecroisent et dessinent une société en mouvement, où se mêlent défis économiques, justice sociale et transition écologique.

Zoom sur les caractéristiques spécifiques : atouts, limites et impacts

La mobilité professionnelle s’accompagne de dynamiques contrastées. La mobilité verticale ouvre la porte à une progression hiérarchique. Côté positif, elle stimule la motivation et accélère l’apprentissage. Côté revers, tout dépend de la structure de l’organisation, de la gestion des talents et parfois du poids de la culture d’entreprise. La mobilité horizontale, elle, élargit le champ de compétences sans modifier le niveau de responsabilité : bonne nouvelle pour l’adaptabilité, moins pour la rémunération immédiate. La mobilité fonctionnelle ou géographique, choisie ou subie, ouvre sur de nouveaux horizons, mais peut aussi bousculer repères et routines.

Du côté des mobilités actives, la marche, le vélo, la trottinette ou les EDPM offrent des alternatives sobres et ouvertes à tous. Le vélo adapté, tricycle, tandem, handbike, triporteur, vélo pour fauteuil roulant, représente un véritable outil d’autonomie pour les personnes en situation de handicap. Leur essor, appuyé par la loi LOM et les collectivités, vise un double objectif : accessibilité et transition écologique. Mais les limites restent bien réelles : infrastructures souvent inadaptées, fortes inégalités d’un territoire à l’autre, aides financières disparates.

Prenons un exemple concret : un fauteuil roulant équipé d’une troisième ou cinquième roue révèle d’un coup d’œil les défis posés par l’accessibilité des transports en commun, l’aménagement urbain et l’application de la loi 2005-102. Les pistes cyclables doivent suivre les recommandations du Cerema et les exigences LAURE, condition indispensable à une mobilité inclusive. Les conséquences vont bien au-delà du déplacement : elles touchent à l’autonomie, à l’inclusion et à la capacité de transformer la ville pour tous.

transport mobilité

Vers une mobilité plus responsable : repenser ses choix pour demain

Changer de regard sur la mobilité responsable n’a rien d’un simple mot d’ordre. Cela se concrétise dans les politiques publiques, les pratiques des entreprises et les projets citoyens. Certaines collectivités montrent le chemin : la métropole de Lyon, Grand Poitiers ou Île-de-France Mobilités multiplient les aides à l’achat de vélos adaptés, la location ou la mise à disposition de flottes pour personnes à mobilité réduite. L’Eurométropole de Strasbourg propose sa propre flotte de vélos adaptés pour les PMR, la communauté urbaine d’Arras mise sur les triporteurs accessibles.

Mais l’accompagnement dépasse le seul cadre local. Le centre PlasMa (créé par Praxie Design) a bâti un parcours de formation à la mobilité inclusive qui place l’expérimentation au cœur de la démarche : essais de vélos adaptés, sensibilisation à l’accessibilité, échanges avec les associations.

Plusieurs leviers accompagnent cette dynamique :

  • Les aides financières : MDPH, complémentaires santé, collectivités… Elles existent mais restent parfois complexes à activer.
  • Le rôle de l’employeur : accompagnement via la GPEC, plans de mobilité, outils RH, dialogue social.
  • L’action associative : fédérations d’usagers, Commission Vélo pour tou. te. s, comité SRAV Adapté… Tous militent pour des infrastructures cyclables accessibles à chacun.

La généralisation des plans de mobilité et la diffusion des recommandations Cerema replacent l’accessibilité et l’autonomie au centre des projets urbains. Une dynamique collective, des acteurs multiples, et une attention renouvelée aux besoins spécifiques : voilà la condition d’une mobilité vraiment inclusive, pensée pour durer.

Supercalculateurs : quel pays en possède le plus ? Découvrez le classement

La Chine et les États-Unis concentrent à eux seuls plus de la moitié des supercalculateurs les

Interfaces : Les raisons essentielles pour les employer

Une consigne contradictoire impose parfois la transmission d’informations essentielles sans garantir leur compréhension ou leur adoption.

Cachemire ou soie : quel tissu est le plus cher ? Comparaison et analyse

Le marché du cachemire réserve bien des surprises : son prix au kilo, régulièrement plus élevé