Le rival d’Air Liquide souffre de l’écroulement du prix du pétrole. L’action a perdu 14 % en Bourse.
Suite à une économie mondiale moins active, un déclin accentué du prix du pétrole et des rivalités dans le système médical américain l’allemand Linde, concurrent d’Air Liquide, a diminué pour la troisième fois consécutive ses objectifs de résultat une année. A la date butoir, le spécialiste des gaz industriels et fournisseur de solutions pour l’industrie pétrolière envisage dorénavant un bénéfice d’exploitation situé entre 4,2 à 4,5 milliards d’euros, contre 4,5 à 4,7 milliards antérieurement. Le rendement des capitaux employés (ROCE) risque de se situer entre 9 et 10%, au lieu de 11 à 12% avant. La punition de la Bourse a été immanente mardi, après l’annonce, avec une baisse de 14 % du titre sur le Dax.
Concurrence étendue
La production industrielle mondiale ne risque de redécoller qu’après 2017, a indiqué Wolfgang Büchele, le PDG de Linde. Les conventions arrêtées en 2014, au moment de dévoilé la stratégie à moyen terme, étaient plus propices. Aux Etats-Unis, la chute de 20 % des remboursements de certains appareils médicaux, attendue pour les années 2016 et 2017, va cependant frapper l’industriel munichois. Celui-ci est le premier fournisseur de gaz médicaux outre-Atlantique depuis le rachat en 2012 de Lincare. La baisse du prix du baril ralenti les investissements dans des aménagements pétroliers.
Linde doit pour finir s’attendre à faire face à la concurrence en Amérique du Nord après le rachat d’Airgas par Air Liquide, souligne Michael Schäfer, analyste chez Equinet. Le but du résultat d’exploitation (Ebitda) pour 2015 a été rectifié à 4,1 milliards d’euro, contre 4,3 milliards précédemment.