L’Arabie saoudite a voté lundi le budget de l’État pour l’exercice 2016, qui prévoit un déficit de 79,3 milliards d’euros suite à l’effondrement des prix du pétrole, d’après une annonce du ministère des Finances.
Le ministère des finances a annoncé que l’Arabie saoudite a voté lundi 28 décembre le budget de l’État pour l’exercice 2016, s’attendant à un déficit de 79,3 milliards d’euros occasionné par la chute des prix du pétrole.
Les rétributions devraient être de 513,8 milliards de riyals (124,8 milliards d’euros), se retrouvant à leur niveau le plus bas depuis 2009, indique une un texte publié sur le site web du ministère. Les dépenses publiques du royaume devraient se hausser à 840 milliards de riyals (204,1 milliards d’euros).
Les autorités ont retenu en 2015 un niveau élevé de dépenses publiques malgré une baisse de 60% du cours du brut depuis août 2014. Les analystes jugent que Ryad est en partie la cause de cette baisse des cours suite à sa persévérance à défendre ses parts de marché au de prendre la défense des prix.
Pour sponsoriser son déficit, l’Arabie saoudite a tiré plus de 80 milliards de dollars (73 milliards d’euros) dans ses réserves en devises élevées à 732 milliards de dollars (667 milliards d’euros) fin 2014. Elle a aussi levé sur le marché local plusieurs 20 milliards de dollars (18,2 milliards d’euros) en bons du trésor.
Les recettes pétrolières sont de plus de 90% des revenus de l’Arabie saoudite
Le Fonds monétaire international (FMI) ainsi que d’autres institutions financières ont demandé au royaume saoudien et aux autres royaumes du Golfe, dont l’économie dépend amplement des recettes pétrolières, de varier leurs économies et de diminuer leurs dépenses, surtout les charitables subventions et la masse salariale dans la fonction publique.
Le roi Salmane, qui est arrivé au trône en janvier, a déclaré mercredi au Majlis al-Choura (conseil consultatif) avoir demandé des réformes économiques pour varier les sources de revenus et diminuer la dépendance face au pétrole.