Tout ce que vous devez savoir sur la grille des salaires de la convention 66

7 septembre 2025

Les écarts persistent, malgré les promesses de rattrapage : tous les coefficients de la convention 66 n’ont pas profité des revalorisations annoncées. Les éducateurs spécialisés qui débutent constatent vite la différence de salaire face à d’autres conventions du secteur social. Et pourtant, les diplômes exigés restent aussi exigeants, la responsabilité sur le terrain tout aussi forte.

Pour 2024, la grille évolue, mais pas de manière uniforme. Certains métiers voient des ajustements, d’autres non, et l’ancienneté n’ouvre pas partout les mêmes droits. Le passage d’un échelon à l’autre se complique selon l’employeur, les primes varient, les compléments aussi. Résultat : la grille devient un véritable casse-tête pour qui cherche à s’y retrouver.

Convention 66 : à qui s’adresse vraiment la grille des salaires ?

La grille des salaires de la convention 66 s’impose comme le cadre de référence pour la rémunération dans le secteur social et médico-social. Mais elle ne couvre pas l’ensemble des travailleurs sociaux : elle cible surtout les salariés des établissements et services inadaptés, accueillant des personnes en situation de handicap ou de grande précarité. Ces établissements relèvent d’un code APE/NAF précis, rattaché à l’IDCC 413, l’autre nom de la ccn 66.

En pratique, la convention collective nationale de 1966 concerne les structures associatives et fondations, bien représentées sur tout le territoire. Elle régit une constellation de métiers : éducateurs spécialisés, moniteurs-éducateurs, psychologues, aides-soignants, mais aussi le personnel administratif et technique. Chacun se voit attribuer un coefficient dans la grille salaire convention, qui fixe le salaire de départ et les possibilités d’évolution.

Les grilles salariales s’appliquent à tous les contrats de travail relevant de ce régime, qu’il s’agisse de CDI, de CDD ou d’intérim. Les employeurs qui dépendent de cette convention doivent faire apparaître le numéro d’IDCC sur la fiche de paie. C’est la preuve de leur rattachement à la convention nationale. Attention tout de même : le secteur social se divise en plusieurs conventions collectives. Avant toute démarche, il vaut mieux vérifier précisément de laquelle relève votre structure.

La grille des salaires convention 66 ne reste jamais figée. Elle évolue au gré des négociations, des accords de branche et des textes réglementaires. Pour les professionnels du social et médico-social, la vigilance reste de mise : chaque modification peut impacter concrètement le pouvoir d’achat ou les perspectives d’avancement au sein des établissements relevant de la convention 66.

Comment lire et comprendre la grille salariale sans se perdre dans les chiffres

La grille salariale de la convention 66 fonctionne sur un principe clair : à chaque poste, un coefficient. Ce chiffre traduit à la fois le niveau de qualification et la responsabilité confiée. Plus il grimpe, plus le salaire brut augmente. Mais la grille ne donne pas un montant direct : elle s’appuie sur la valeur du point, définie lors des négociations de branche.

Pour calculer le salaire minimum conventionnel, il suffit de multiplier le coefficient par la valeur du point. Certaines situations ouvrent droit à des éléments variables, comme la prime de sujétion : elle compense les contraintes particulières (travail de nuit, prise en charge de publics complexes…). Sur le bulletin de paie, cette prime apparaît à côté du salaire de base.

Quoi qu’il arrive, le salaire brut ne peut jamais descendre sous le SMIC mensuel brut. Si le calcul conventionnel donne un montant plus bas, l’employeur doit compléter pour garantir le minimum légal. Sur la fiche de paie, le salarié retrouve toujours le coefficient, le montant de base, l’éventuelle prime, et l’ancienneté prise en compte.

Pour se repérer, quelques éléments essentiels sont à connaître :

  • Le coefficient salaire figure toujours en première colonne sur la grille et évolue selon la qualification et l’ancienneté.
  • La valeur du point n’est pas fixe : elle dépend des accords de branche et peut être revalorisée.
  • La prime de sujétion s’ajoute au salaire brut, sous conditions spécifiques.

Maîtriser la grille salariale suppose aussi de relire son contrat de travail. CDI, CDD, intérim : tous doivent s’aligner sur les chiffres conventionnels. Mais la complexité technique peut rendre l’exercice délicat. Dans le doute, le recours à un représentant du personnel ou à un spécialiste de la paie apporte souvent des réponses claires.

Ce qui change pour les salaires en 2024 : revalorisations, points clés et nouveautés

En 2024, la grille salariale de la convention 66 évolue à nouveau sous l’effet des revalorisations et de l’ajustement de la valeur du point. La hausse du SMIC mensuel brut impose immédiatement une révision des salaires conventionnels : aucune rémunération ne peut passer sous le minimum légal. L’augmentation du point, actée par un avenant signé entre partenaires sociaux, entraîne automatiquement une revalorisation de toutes les grilles.

Les salariés qui étaient en dessous du seuil légal voient donc leur salaire de base progresser. Cette évolution concerne un large éventail de métiers dans le secteur social et médico-social : éducateurs, aides-soignants, accompagnants, cadres intermédiaires. La prime Ségur poursuit son extension : de nouveaux métiers y accèdent, contribuant à améliorer le quotidien, même si des différences subsistent selon le statut et l’établissement.

Parmi les changements notables, on retrouve :

  • La mise à jour de la valeur du point pour tous les salariés relevant de la grille de la convention 66.
  • L’élargissement du bénéfice de la prime Ségur, qui touche désormais davantage de professionnels.
  • Un contrôle renforcé pour garantir le respect des salaires minimums conventionnels et éviter tout écart avec le SMIC.

La négociation continue entre partenaires sociaux, Nexem, CGT, CFDT, n’est pas qu’une formalité. Chaque avenant modifie la trajectoire de la grille des salaires, pour coller aux réalités économiques, reconnaître les qualifications et limiter les inégalités.

Éducateurs spécialisés et métiers du social : ce que la grille convention 66 implique concrètement au quotidien

Dans la vie de tous les jours, la grille salariale façonne le parcours des éducateurs spécialisés et de tous les professionnels du secteur social. C’est elle qui conditionne la rémunération et la reconnaissance associée au poste. À l’embauche, le coefficient est fixé par le contrat de travail. Ensuite, la progression se fait étape par étape : changement de poste, passage à un cadre supérieur, prise de nouvelles responsabilités. L’ancienneté, chaque année, déclenche une augmentation automatique du salaire brut, indexée sur la valeur du point.

Mais l’influence de la convention 66 ne s’arrête pas à la paie. Elle encadre aussi le temps de travail, les congés (annuels, mais aussi congés supplémentaires pour ancienneté ou situations exceptionnelles), la mutuelle et la prévoyance. Dès qu’une difficulté survient, la convention sert de garde-fou. Les établissements sociaux et médico-sociaux l’appliquent pour assurer des conditions de travail justes.

Voici quelques retombées concrètes pour les professionnels concernés :

  • La possibilité d’une prime de sujétion pour les missions les plus complexes, la nuit ou en astreinte.
  • Des congés exceptionnels attribués lors d’événements familiaux majeurs.
  • Une protection sociale renforcée grâce à la mutuelle et à la prévoyance.

La grille des salaires convention 66 ne se limite pas à aligner des chiffres sur un papier. Elle structure, protège, et ouvre des perspectives dans un secteur où l’engagement et la compétence se mesurent chaque jour sur le terrain.

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