Lundi 21 et mercredi 23 décembre, Valeo l’équipementier français a annoncé l’acquisition de deux entreprises allemandes de taille moyenne : Peiker et Spheros. Chaque société comptant environ un millier d’employés avec un chiffre d’affaires de 310 millions d’euros pour le premier et 250 millions d’euros pour le deuxième.
Une opération qui vient renforcer graduellement Valeo, qui en 2014 a réalisé, 12,7 milliards de chiffre d’affaires avec ses quatre grands axes : aide à la conduite, climatisation/chauffage, phare et systèmes de moteurs. En fait, le groupe français compte atteindre 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires dès 2020.
« Ces deux opérations proportionnellement discrètes sont concomitantes, mais leur lancement n’a pas intervenu simultanément lancées, révèle au Monde Jacques Aschenbroich, le PDG de Valeo. Elles coïncident pourtant à notre stratégie : nous renforcer dans nos principaux axes de développement avec des leaders mondiaux dans leur partie, gratifiés d’un très haut niveau technologique, et ce dans des domaines en croissance importante. Ces deux entreprises enregistrent des taux de croissance plus importants que le nôtre, qui est de 8 %. »
La télématique, un marché en pleine croissance
Avec Peiker, une entreprise de taille intermédiaire (ETI) qui évolue singulièrement dans la voiture connectée, Valeo va devenir tout simplement le numéro 2 mondial des équipementiers sur ce segment, après le coréen LG, mais devance l’allemand Continental et l’américain Harman. « Nous travaillions avec Peiker depuis un an, et la famille nous a proposé de racheter l’entreprise », détaille M. Aschenbroich. Il était impératif de saisir l’occasion, ce qui justifie un prix d’achat proportionnellement coûteux, à 8,7 fois l’excédent brut d’exploitation (ebitda), malgré le fait que le groupe ne dévoile pas le montant de l’opération.
Le marché de la télématique, domaine dans lequel Peiker évolue croît chaque année de 10 % avec l’accroissement de la connectivité dans l’habitacle. Aussi, la société travaille avec tous les constructeurs haut de gamme allemands, ce qui donne la possibilité à Valeo de raffermir sa place chez ces clients plus exigeants que rentables. Ainsi, la marge opérationnelle de l’ETI allemande est plus considérable que Valeo, qui était établie en moyenne à 7,2 % l’an passé et à près de 15 % pour les dispositifs d’aide à la conduite. « Cette acquisition aura un effet positif sur les comptes du groupe dès 2016 », souligne le PDG du groupe français.