En France, plus de 40 % des professionnels de l’accompagnement familial exercent sans certification officielle, alors que la demande de compétences encadrées ne cesse d’augmenter. Les organismes de formation constatent un doublement des inscriptions sur les cinq dernières années, porté par la reconnaissance progressive des métiers liés à l’accompagnement des parents.
On s’imagine parfois que ces métiers sont réservés à celles et ceux qui viennent du médico-social. La réalité a changé : les formations à l’accompagnement parental s’ouvrent à des profils multiples, et leur contenu s’est étoffé. Psychologie, gestion des conflits, compétences relationnelles s’ajoutent au socle initial pour répondre aux défis, de plus en plus pointus, posés par les réalités familiales.
Le secteur de l’accompagnement parental : enjeux, évolutions et besoins actuels
Le secteur de l’accompagnement parental connaît une mutation profonde. Face à la montée des interrogations éducatives, la demande d’accompagnement parentalité explose : les familles cherchent des réponses concrètes, loin des recettes toutes faites. Le coach parental accompagne aujourd’hui parents et enfants, naviguant entre difficultés du quotidien, conflits générationnels et quête d’équilibre. Le consultant en parentalité multiplie les formats : ateliers, entretiens individuels, interventions collectives.
Le mouvement ne date pas d’hier. Des pionnières comme Catherine Dumonteil-Kremer, avec son programme « Vivre et Grandir Ensemble », ou Isabelle Filliozat, à l’origine de la méthode Filliozat, ont posé les bases d’une approche professionnalisée. Ces références ont fait entrer l’empathie, la communication non violente et la psychologie positive dans le quotidien des familles, tout en s’attaquant ouvertement aux violences éducatives ordinaires.
Ce métier s’est transformé, porté par une société en quête de repères éducatifs plus humains. L’accompagnement parental n’a plus de visage unique : certains s’orientent vers la petite enfance, d’autres vers l’adolescence, d’autres encore se penchent sur les situations familiales complexes. Les pratiques se diversifient, intégrant neurosciences, sciences sociales et clinique familiale, pour coller au plus près du réel.
Voici quelques rôles et compétences que recouvrent ces métiers :
- Le coach parental soutient les familles dans la gestion des situations éducatives délicates.
- Le consultant en parentalité anime des ateliers collectifs et s’appuie sur des programmes validés par la recherche.
- Les approches de référence privilégient l’empathie, la communication et une lecture systémique de la relation parent-enfant.
Quelles formations pour devenir accompagnante en parentalité et se professionnaliser ?
Se professionnaliser dans l’accompagnement parentalité, c’est choisir parmi une offre de formations en parentalité aujourd’hui vaste et structurée. Les parcours sont multiples : cursus universitaires, écoles privées, associations. Mais tous convergent vers quelques fondamentaux : connaissance approfondie de la relation parent-enfant, communication non violente, psychologie positive et apport des neurosciences.
L’université d’Angers propose par exemple le DU Accompagnement à la Parentalité et le DU Soutien à la Parentalité. Ces diplômes, accessibles en formation initiale ou continue, accueillent aussi bien des professionnels en poste que des personnes en reconversion. À côté, des organismes spécialisés tels que LBDC Formations ou Linkup Coaching offrent des formations coach parental certifiées Qualiopi, parfois reconnues par le RNCP niveau 6. Cette reconnaissance ouvre la porte à des financements via le CPF, France Travail, Pôle emploi, FIFPL ou AGEFICE.
Les programmes conjuguent le présentiel et la formation en ligne, abordant par exemple la gestion des émotions, la posture professionnelle, la prévention des violences éducatives ordinaires. Une expérience préalable dans le secteur social ou éducatif est souvent valorisée, tout comme la pratique supervisée. D’autres voies existent : certification, attestation de qualification en conseil conjugal et familial, BTS économie sociale et familiale, DUT carrières sociales, ou encore des formations dispensées par des figures reconnues du secteur comme Isabelle Filliozat ou Catherine Dumonteil-Kremer.
Des parcours variés pour des métiers aux multiples facettes
Le métier de coach parental séduit bien au-delà du secteur éducatif. Il attire par sa diversité, ses passerelles et la possibilité d’inventer son propre cadre d’intervention. Parfois, l’accompagnante en parentalité exerce en libéral : elle reçoit les familles à domicile ou en cabinet privé. D’autres préfèrent le collectif, animant des ateliers de soutien à la parentalité ou des groupes de parole en association, crèche, école ou centre social.
Le rôle de consultante en parentalité peut aussi s’étendre à l’animation de conférences, à la formation de professionnels de l’enfance, ou à l’intégration d’équipes pluridisciplinaires, psychologues, éducateurs spécialisés, conseillers conjugaux. Cette diversité de missions traduit la complexité croissante des attentes des familles et la nécessité d’une approche sur mesure.
Le parcours antérieur façonne la manière d’accompagner. Certaines viennent de l’action sociale, d’autres de la psychologie, de l’enseignement ou de la médiation familiale. Ce brassage de compétences enrichit le métier et nourrit ses pratiques.
Les modes d’exercice du métier se déclinent notamment ainsi :
- En cabinet privé ou au sein d’une institution
- Animation d’ateliers, de groupes de parole
- Interventions ponctuelles en crèches, écoles, associations
L’accompagnante adapte son intervention : écoute, guidance, réflexion partagée avec les familles. L’accompagnement parentalité s’inscrit alors dans une logique de soutien mais aussi de prévention, à la frontière entre conseil, transmission et accompagnement au changement.
Se lancer dans l’accompagnement parental : conseils pratiques et clés pour réussir sa formation
Entrer dans l’accompagnement parental demande de la préparation et de l’engagement. La pratique supervisée pose les bases d’une posture professionnelle fiable, capable de s’ajuster à la variété des situations. Patience, rigueur, écoute et empathie deviennent indispensables, surtout lorsqu’il s’agit d’accompagner des parents en proie au doute ou à la fatigue.
Au moment de choisir une formation en parentalité, il vaut la peine d’être attentif aux modalités : parcours en ligne ou en présentiel, certification Qualiopi, reconnaissance RNCP niveau 6. Les dispositifs de financement tels que le CPF, France Travail, FIFPL, AGEFICE, OPCO facilitent l’accès à la formation. Les contenus couvrent généralement la communication non violente, la psychologie positive, la gestion des émotions et l’analyse fine des relations parents-enfants.
Sélectionnez les cursus qui offrent une vraie pratique supervisée et des mises en situation concrètes. Ce métier s’apprend sur le terrain : il se nourrit d’expériences, d’échanges, de réflexion sur sa propre pratique. Être coach parental, c’est s’adapter en permanence, garder le cap de l’éthique et affiner ses outils, de l’écoute active à la médiation des conflits.
Restez curieux des évolutions du secteur et des initiatives menées par les pionnières du domaine, à l’image de Catherine Dumonteil-Kremer ou Isabelle Filliozat. Continuer à se former, analyser sa pratique, se confronter aux réalités du terrain : voilà ce qui forge la crédibilité, l’engagement et la confiance des familles accompagnées.
Au bout du compte, devenir accompagnante parentalité, c’est choisir de s’investir là où les familles cherchent un souffle nouveau. C’est bâtir, pas à pas, des ponts entre générations et inventer des repères qui, demain, feront la différence.
